Aujourd’hui, je suis très fière de te présenter un artiste que j’apprécie beaucoup et qui détient un talent juste incroyable. Il vit à Minneapolis et n’est pas encore très connu en France, mais cela ne saurait tarder.
Tracey Blake est un auteur, compositeur, interprète, et représentant actuel du new Minneapolis sound. Entre le Funk, le Rock, la country, Tracey se réinvente à chaque album. Séduite par son dernier disque Get Up, j’ai été ravie de pourvoir poser quelques questions à cet artiste d’une très grande générosité.
Dans ton enfance, quel était ton rapport à la musique et quelles étaient tes influences ?
J’ai commencé à m’intéresser à la musique dès mon plus jeune age. J’assistais régulièrement aux répétitions du quatuor de gospel de mon père et je captais toujours les émotions lorsqu’ils chantaient et jouaient. A l’époque, j’étais trop jeune pour comprendre que les sentiments provenant de la musique sont vraiment puissants lorsqu’elle vient du coeur et de l’esprit.
Qu’est ce qui m’a influencé ? Je dirais que c’était le fait de voir mon père jouer tout le temps, il le faisait vraiment par pur plaisir. Mais également d’avoir vu des groupes jouer à la télévision.
Lorsque tu as commencé à jouer de la musique professionnellement, tu as déménagé à Minneapolis. Pourquoi cette ville en particulier ?
Oui j’ai déménagé de l’Iowa pour percer. J’étais tellement fan de Prince et du Minneapolis Sound que j’avais envie d’en faire partie. Je me souviens avoir discuté avec Kenneth Edmonds (Babyface) qui m’avait incité à déménager à l’endroit où il habitait, mais je voulais vraiment aller à Minneapolis pour devenir le partenaire d’écriture de Prince (lol, ce qui était plus facile à dire qu’à faire).
Dans ton album « Get Up », Turn It Up est une ode au Minneapolis Sound, que penses-tu des musiciens que tu mentionnes dans ton morceau ? Et comment as-tu vécu le fait de jouer avec Michael B, Jellybean Johnson et Doctor Fink ?
Quand j’ai écris Turn It Up, je pensais à Hennepin Avenue qui se trouve à Minneapolis Downtown, à tous ces musiciens qui avaient l’habitude de jouer au First Avenue et à mon habitude d’aller les voir là-bas. J’ai rapidement réalisé que si je voulais me lancer, il était essentiel que j’atteigne leur niveau car tout ce qui est en dessous n’est pas assez bon.
J’ai joué avec Matt Fink dans un autre projet et, jusqu’à ce jour, je reste en admiration du fait qu’il m’est été possible d’appeler le « Docta!! » de Prince and The Revolution pour jouer un de ses fameux solos sur mon disque. Quel sentiment incroyable !
Travailler avec Michael Bland est exaltent ! C’est un génie musical et il est comme un frère pour moi.
Jellybean Johnson est comme le parrain du nouveau Minneapolis Sound, c’est le genre « rockstar » qui a toujours quelque chose de positif à dire et qui te permet de rester concentré et excité par ce que tu veux faire dans ta vie. Je travaille sur un nouveau morceau qui sera présent dans son prochain disque. Donc gardez vos oreilles et vos yeux bien ouverts.
Durant ta carrière, tu as travaillé avec de nombreux musiciens très talentueux, mais a quoi ressemblerait ta collaboration de rêve ?
Ho man, ça c’est une question difficile ! J’aimerais beaucoup faire un morceau Funk/Rock avec un solo en double harmonie avec Slash du groupe Guns – N – Roses.
Comment décrirais-tu le Minneapolis Sound ?
Ma description du Minneapolis Sound se résume en deux mots « Nasty » et « Stanking ». J’ai d’ailleurs écrit une chanson nommée « Nasty Stank Stank » pour mon prochain CD.
Tu as reçu deux « Real Music Radio » awards. Peux-tu nous en dire plus à ce propos et peut-être expliquer aux lecteurs de quoi il s’agit ?
Real Music Radio est une plateforme musicale pour les indépendants (comme moi) mais également pour les artistes internationaux, qui ont eu un impact dans le monde de la musique. Ils publient des interviews et des chroniques sur toutes les nouveautés afin de guider les mélomanes vers un contenu qui pourra les passionner.
J’ai entendu tellement de bons artistes sur Real Music Radio, et pour moi, recevoir le prix du meilleur disque ainsi que le « Prince Musicology Awards » me permettent de garder le sourire pour un bon moment !
Es-tu en train de travailler sur de nouveaux projets ?
Oui ! Je travaille sur le Cd qui va suivre mon dernier album « Get Up ». Je me suis associé à une grande maison d’édition de Nashville au Tennessee pour faire un EP aux sonorités Country. J’écris également pour le prochain CD de Jellybean Johnson. Mais le sujet le plus excitant sur lequel je travaille est ma fondation / organisation de bienfaisance appelée « Big Hearts For Better Days ». C’est une organisation qui agit pour les enfants en phase terminale.
J’espère également tourner aux Etats-Unis , et je songe à venir en Europe. Prince m’a montré que tu ne dois pas t’enfermer dans des cases, voilà pourquoi je travaille à la réalisation de trois EPs aux styles différents, (funk, country et Funk / Rock) dont les profits iront à mon association.
Pour finir, peux-tu nous recommander des groupes locaux de Minneapolis ?
Il faut absolument aller voir Jellybean Johnson ! Il y a également un autre artiste qui gardent en vie le nouveau Minneapolis Sound, il s’agit de Lakame.