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Hip Hop 360 – L’expo qui rend hommage à l’art de rue

Depuis le 17 décembre, la Philharmonie de Paris accueille l’exposition HIP-HOP 360. Non pas mécontente de voir enfin une exposition d’envergure réalisée autour de ce mouvement, j’ai décidé de m’y rendre. Conquise par l’expérience, je vous partage mon avis, espérant ainsi vous inciter à y passer un moment.

 

Une exposition accessible aux néophytes, qui régale aussi les initiés

Collection vinyle de Dee Nasty

On ne va pas se mentir, ma maîtrise de la culture HIP HOP passe principalement par le courant musical et s’arrête assez tôt sur la frise chronologique. J’avais donc dans mon bagage quelques connaissances mais surtout l’envie d’en savoir plus. L’exposition retrace très bien l’évolution de ce courant, de sa naissance dans le Bronx dans les 70 à nos jours. Il y a quelques textes explicatifs qui permettent vraiment de « reprendre les bases » et donner également des informations sur les éléments exposés. Tout l’intérêt de cette exposition réside dans la diffusion de documents audio/videos d’époque. Ce qui permet d’avoir une vision de la culture HIP-HOP dans son contexte et son « jus ». Des casques audio (et de bonne qualité, quelle riche idée) sont distribués à l’entrée pour écouter les interviews, émissions et morceaux, proposés tout au long de l’exposition. Grace a des prises jack, on peut se brancher à chaque borne d’écoute. Ainsi, pour apprécier pleinement l’expérience, je vous conseille d’y aller à des moments de basse fréquentation, car même s’il y a une petite dizaine de prises à chaque borne, cela peut vite devenir laborieux.

 

La mise en avant de la culture HIP-HOP en France

Pour moi, la réussite de cette exposition est liée au parti-pris de ne pas seulement se complaire dans la vision et l’histoire américaine du courant. Il y a une réelle mise en avant de ce qu’était le HIP-HOP dans ses grandes années en France. Ça passe par la diffusion d’extraits d’émissions comme la fameuse H.I.P. H.O.P. animée par Sidney, ou encore des photos prises durant les soirées Chez Roger Boite Funk, des interviews de Tagueurs / graffeurs français comme Bando ou JayOne. On nous parle également des fêtes organisées au terrain vague vers Stalingrad où Dee Nasty mixait (oui, les Malka nous l’avait déjà raconté). Est aussi exposée une vision beaucoup plus récente et mainstream du hip hop français, avec les NTM, Diams, JUL et autres joyeusetés.

 

Du 360 pour sûr,

Du DJing, au rap, au beatboxing, au break dance, au graff,  et même au « lifestyle » tout y passe de façon plus ou moins équilibrée. A mon gout il manquait de documents sur la danse. Cette partie était peut-être un peu trop vite résumée avec quelques vidéos démonstratives sans trop de mise en contexte. Mais le véritable point faible d’HIP HOP 360, serait de trop dissocier les disciplines qui pourtant, par leur histoire et par leur exertion sont indissociables.

Au-delà de ça, l’expo retranscrit fidèlement l’essence même de la culture HIP-HOP. Un esprit de famille et de camaraderie, une propension folle à créer à partir de rien, et un soupçon de zèle d’une jeunesse laissée pour compte.

 

J’espère donc vous avoir donné l’envie d’en découvrir un peu plus, et de profiter des nombreux trésors déterrés par cette exposition. Ouverte jusqu’au 24 juillet, vous ne serez pas déçu.e.s, promis !

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